Who let the dogs out ?



 
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 Who let the dogs out ?

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Lucifel J. Sveinsson

Bitch plz
Lucifel J. Sveinsson
♣ Bitch plz ♣


Rang : Prince.
Totem : Corbeau.
Messages : 806
Age : 31
Pseudo : Stonefox.

Once upon a time
Âge du personnage: 12 ans.
Date d'arrivée à Cloverfield: 4 Octobre 1940.

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MessageSujet: Who let the dogs out ?   Who let the dogs out ? Icon_minitimeVen 30 Aoû - 21:31

    Lucifel Sveinsson n'avait jamais eu d'amis. Ce concept lui était étranger. Dans la théorie, il savait ce que cela signifiait, mais en pratique, il n'avait jamais su l'appliquer. Il ne comprenait même pas comment amorcer la chose. Les autres pouvaient être des faire-valoir, des outils, des jouets, des passe-temps... Mais des amis ? Pour quoi faire ? Déjà en Islande, Lucifel traitait ses petits camarades d'une manière qui lui était propre. Ils étaient sa cour, ses fidèles suivants tenus d'accepter tous les jeux qu'il proposait. Ils étaient les cibles de ses idées malsaines et de ses pulsions égoïstes. Un en particulier, Oskar, qui le suivait partout, avait dégusté. Oskar l'aimait sincèrement, il aurait fait n'importe quoi pour lui, il le suivait dans tout ce que Lulu entreprenait, sans broncher, parce qu'il voulait être près de lui. Le garçon ne lui avait jamais rendu la pareil, il était même cruel avec Oskar qu'il prenait un malin plaisir à blesser. Le moyen le plus efficace était encore de le repousser et de lui préférer ostensiblement un autre garçon de leur groupe, changer de « meilleur ami ». De toute façon, Lucifel était instable : il ne pouvait se focaliser trop longtemps sur une même personne, son « affection » allait et venait, aléatoire et insaisissable. Quand il sentait qu'une personne était sienne, il se dérobait et changeait de cible. Le meilleur moyen de le tenir en laisse était encore de le fuir... L'enfant ne supportait pas qu'on ne l'aime pas, qu'on ne le regarde pas, qu'on ne l'admire pas. Il devait être le centre de l'attention, l'individu le plus désiré du groupe. Il jouait les éminences grises, savait se rendre fascinant pour les autres enfants mais aussi pour les adultes. Lucifel Sveinsson, fils du pasteur du village et enfant de chœur dans leur très sainte église. Une objet de curiosité sans nul doute, à la fois mature et immature, vif et limité, précoce et attardé, doux et cassant, beau et laid. Lucifel était une dualité. Il marquait les esprits, en bien comme en mal, mais lui n'était que très rarement marqué par les autres.

    Il en était de même à Cloverfield. Lucifel n'avait en rien changé son attitude, peut-être même était-elle pire depuis qu'il était Prince et donc impuni car au-delà de ses propres lois. Auparavant, il se cachait un minimum pour commettre ses forfaits. A présent, il n'avait même plus besoin de se donner cette peine. A quoi bon après tout ? Personne ne pouvait rien contre lui. Le Sycophante était de son côté, elle lui était fidèle, elle était devenue une sorte de mère pour lui. Pourtant, dans le lot de ses sujets rampants, il y en avait quelques uns qui sortaient du rang. Dolores était l'un d'eux. Ils se côtoyaient déjà avant que le garçon soit Prince et ce dernier éprouvait une sorte de proximité sincère avec elle, peut-être à cause du fait que la jeune fille soit à la frontière entre l'Homme et l'Animal, un peu comme lui, bien que ce soit moins flagrant. Elle n'était pas tout à fait humaine, or Lucifel n'aimait pas le genre humain. Il le détestait même. Il n'aimait pas les autres, il les méprisaient, leur voulait du mal. Dolores n'était pas tout à fait un autre et, paradoxalement, elle n'était pas un « ça » comme ses soi-disant pairs, mais un « elle ». Dolores méritait qu'il fasse des efforts. Ou plutôt, il n'avait pas à en faire pour être agréable avec elle. Ça lui venait naturellement. S'amuser avec Dolores, c'était comme jouer avec un chien affectueux et pataud. Ça lui plaisait. Avec elle, Lucifel pouvait laisser tomber sa cape d'être civilisé pour retourner à l'état sauvage, comme lorsqu'il était seul. Être avec le chien, c'était comme être avec soi-même mais avec un peu de compagnie.

    Cet après-midi là, le Prince avait arraché la jeune fille à son travail quotidien alors qu'elle balayait sommairement les couloir. Joyeux, il l'avait entraînée dans le parc. Ils avaient couru tout le long du chemin jusqu'à la forêt, cavalant dans les hautes herbes, faisant le concours du premier qui atteindrait la souche du courage. Dolores avait gagné, Lucifel ne l'avait pas mal pris. Au lieu de cela, il l'avait poussée dans un bosquet et l'avait défié de l'attraper tandis qu'il filait dans le bois. Ils s'étaient bien dépensé, s'amusant à se poursuivre, à rouler dans l'herbe dans un simulacre de bataille entre jeunes renardeaux. Ils avaient finalement rejoint le ruisseau et s'y étaient baignés sans le moindre vêtements, nus comme au premier jour, nus comme des bêtes, sans la moindre ambiguïté. Puis ils s'étaient rhabillés et Lucifel s'était vautré dans l'herbe pour dormir un peu. A son réveil, il était allé trouver la jeune fille à quatre pattes et lui avait mordillé l'oreille en grognant pour la réveiller. Ils avaient joué encore au bord de l'onde claire et fraîche.

    La fin d'après-midi était chaude et baignée d'une lumière dorée, vive et chaleureuse. Lucifel s'était assit au bord de l'eau et y laissait tremper ses pieds déchaussés. Il chantonnait tout bas. Avec un soupir, il s'allongea et regarda pensivement le ciel qui mouchetait le feuillage des arbres au-dessus de sa tête. Doucement il appela : « Dooo-looo-reeees. » Le chien était dans le coin, elle était partie fureter plus loin dans le bois. Bientôt, il entendit le bruissement des feuilles et il répéta : « Doooo-looooo-reeeees. » Le garçon marqua un temps et aboya. Le corbeau roula sur le côté et rampa sous un buisson, joueur. Quand la jeune fille aux cheveux étranges parut, il sauta hors de sa cachette avec un grognement enjouée et lui bondit dessus pour se rouler dans l'herbe avec elle, léchant son visage et tirant la langue en haletant à la manière d'un chiot.

    Dolores était peut-être ce qui se rapprochait le plus d'une amie pour lui. Si en public ils avaient l'air du maître et de son chien, en privé ils étaient deux chiots d'une même portée.
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