Jolie petite histoire. Raconte nous son passé, son vécu, son enfance. Tous les moments importants de sa vie nous intéressent.
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Elle me tenait le poignet et courrait à vive allure. Je peinais à ne pas tomber, à suivre à peu près son rythme de course. Nous courions dans un champ de fleur. Au milieu de ce champ, l'arbre où elle aimait me trainer pour y grimper. Elle savait que c'était risqué pour moi qui avait le vertige, mais elle savait me convaincre. Comment ? Les cerises. Cet arbre était un cerisier. Même quand il n'y avait pas encore les fruits, elle me faisait grimper avec elle pour voir où en étaient les fleurs pour devenir de délicieuses cerises que nous mangerions ensemble, elle et moi.
Nous nous étions arrêté de courir juste devant l'arbre. Alors que je reprenais mon souffle, elle commençait déjà à grimper. Une fois à notre branche, la plus solide, elle me tendait la main.
" Vas-y, grimpe !
- Attend ...
- Vas-y ! Viens ~ "Je soupirais et commençais aussi à grimper, prenant sa main dès que je le pouvais. Une fois que j'étais sur la même branche qu'elle, elle se penchait vers les fleurs tandis que j'essayais de ne pas trop craindre le vide. Elle souriait devant les pétales blanches.
" D'ici deux trois semaines, on aura des cerises vertes ~ D'ici quatre semaines, rouge ! " se réjouissait-elleJe lui souriais. Moi, je ne voulais qu'une chose, redescendre. C'était comme ça à chaque fois. Habituellement, on redescendait juste après avoir observé les fleurs. Mais là, elle eu envie d'une variante.
" On monte ? "Monter ? Encore ? C'était assez haut pour moi... Avant même que je ne puisse lui répondre, elle était déjà deux branches plus haut.
" Viens ~
- Hum ... Non.
- Allez ! Viens !
- Non, vraiment, je préfère ne pas aller plus haut ...
- Allez ! Ça crains rien, regarde ! "Elle commençait à bouger et faisait mine de tomber.
" Arrêteuh !
- C'est bon, je rigole ! "Cela ne me faisait pas rire. Pas du tout ... J'avais vraiment eu peur qu'elle ne finisse par réellement tomber. Elle en était capable, maladroite comme elle était ... Non, en fait c'était moi le maladroit.
" Bon, on rentre ? J'essaierais de te faire monter demain. Tu as déjà fait un bel effort d'aller jusque là et d'y rester si longtemps. Si on continue comme ça, peut-être n'auras-tu plus le vertige ~ "Elle était comme ça, souriante, elle prenait tout à la légère et ne s'en portait pas mal. Ma chère sœur était comme ça. Elle voulait que je souris et ris avec elle. Elle ne voulait plus que j'ai peur de tout. Mais, avant tout, elle voulait toujours être avec moi. Cela m'arrangeais puisque, moi aussi, je voulais toujours être avec elle.
Été ~ Les coquelicots.En été, c'était là que je tombais le moins malade. Cela me réjouissait ainsi que mes parents et ma sœur. Un soir, je m'étais réveillé pour boire. Il devait être vingt heure environs. Je m'étais arrêté devant la porte de la cuisine semi-ouverte. J'entendais mes parents discuter. Je ne voulais pas écouter leur discutions mais j'étais comme figé devant la porte.
" Avec les lourdes dépenses qu'on a fait l'hiver dernier, je ne sais pas si on tiendra à la prochaine saison ...
- C'est si grave que ça ?
- Les médicaments du petit nous coûtent chères tu sais. Si sa continu... Je ne pense pas qu'on pourra tenir.
- Et tu propose quoi ?! On ne peut pas laisser la maladie emporté notre Gilbert !
- Ne t'énerve pas Ellen...
- J'écoute, tu veux qu'on fasse quoi ?
- Je ne sais pas si je peux te proposer ma solution sans me prendre une belle gifle...
- Dans ce cas, évite.
- Je crois aussi ... "Un silence. Je ne comprenais pas le problème. Je ne comprenais pas le système de monnaie et ne savait pas qu'on en avait besoin pour vivre comme je ne me rendais pas compte de l'argent que devaient dépensés mes parents à chaque fois que je tombais malade. J'aurais voulu les aider, vraiment...
" On doit emprunter.
- Ah, et comment on rembourse ?
- On trouvera un moyen !
- Je ne sais pas ... "Je n'avais pas écouté plus. J'étais partis dans ma chambre mais n'avais pas trouvé le sommeil. J'étais donc une si lourde charge pour eux ? Je leur posais des problèmes avec ma faible constitution. Je ne m'en étais jamais rendu compte auparavant et je m'en voulais. Déjà qu'ils étaient rares, les médicaments étaient aussi chers. J'aurais dû m'en apercevoir plus vite, qu'on avait des problèmes d'argent.
Je m'étais endormis par terre, adossé au pied de mon lit. A mon réveil, ma sœur me tendait ma peluche de lapin noir. Je la regardais avec une mine de mal réveillé. Elle s'était mise à rire.
" Pourquoi tu as dormis là ? "Je ne lui avais pas répondu. Je ne voulais pas lui parler de la conversation que j'avais surprise entre nos parents, encore moins de ce dont j'avais pris conscience. Je serrais la peluche contre moi et me décidais enfin à me lever.
" Tu n'as pas eu trop froid cette nuit ? Je sais qu'on est en été, mais la température baisse beaucoup la nuit !
- Non. Ça va.
- Hum, tu vas bien ? Tu as l'air un peu triste ...
- Oui, je vais bien, ne t'inquiète pas."Elle me regardait avec inquiétude. Je détestais ça. Je n'aimais pas qu'elle s'inquiète pour moi. Au bout d'un moment, elle eu un genre d'illumination et se mit à sourire.
"Viens !"Elle me tirait dehors, même si j'étais encore en pyjama. Elle me conduisait jusqu'à un champ plein de fleurs rouge. Je les regardais émerveillé. Elle, elle me regardait. Et elle souriait.
" Elles sont belles hein ?
- Oui ...
- Comme on partait chez nos grands-parents tous les étés, tu n'en a jamais vu pas vrais ?
- Oui ...
- Ce sont des coquelicots ! Mes fleurs préférées ! "Je n'ai jamais oublié cette information... Marissa aimait les coquelicots. Elle retirait ses chaussure et allait danser au milieu des fleurs rouges. Je la regardais en souriant, cette scène était magnifique. Cette scène m'es inoubliable.
Automne ~ Le parc" Joyeux anniversaire Gilbert ! "Mes parents et ma sœur étaient autour de moi. Je m'étais tout juste levé qu'ils m'accueillaient déjà avec entrain. Je ne pouvais leur répondre que d'un sourire et d'un merci. Ils m'avaient offert une peluche de lapin blanc. Enfin ... Un genre de lapin avec une queue longue et fine. Marissa m'avait dit qu'elle l'avait imaginé pour moi. Papa m'avait dit qu'il avait acheté le tissu, mais je reconnaissais bien que c'était celui d'une de ses chemises. Et maman m'avait dit l'avoir cousu pour moi. J'étais très heureux, il était adorable ce lapin et j'étais ravi de l'avoir. J'avais maintenant deux lapins en peluche ! Un noir et un blanc.
Nous avions pic-niqué dans un parc qui se trouvait en face d'une rivière. Le paysage était très beau avec toutes ces feuilles aux couleurs orangers qui tapissaient le sol. J'en avais trouvé deux rouges que j'avais donné à mes parents. C'était vraiment une superbe journée. Mais, je me demandais si mes parents s'en sortiraient. On mangeait de moins en moins, papa était de moins en moins présent. Je ne savais pas ce qui se passait, mais je m'en doutais. Il travaillait beaucoup pour pouvoir payer le loyer de la maison et des vêtements chauds pour cet hivers. Il fallait aussi qu'ils aient assez pour le médecin au cas où je tomberais encore malade.
Je m'en voulais d'être aussi faible. Si j'étais comme Marissa, ils n'auraient jamais eu tous ces problèmes financier.
L'hiver ~ Leur décès.Il faisait froid. J'étais malade. Encore. Marissa était à côté de moi qui était allongé dans mon lit. Elle essayait de cacher son inquiétude, mais je l'avais remarqué. J'avais à peine la force de me lever, j'avais froid, je me sentais mal, je toussais tout le temps.
" Maman prépare du thé...
- Et papa ?
- Il est allé chercher le médecin.
- Ah ... Et toi ?
- Bah, je vais rester là, avec toi.
- C-ça ne t'ennuie pas ?
- Non. "Je m'étais endormis ....
A mon réveille, j'étais dehors, emmitouflé dans ma couverture, le médecin à côté de moi, inquiet. Il fixait la maison. Alors, intrigué, je suivais son regard.
"Qu'est-ce que je fais dehors ? "Je voyais la maison en flamme, l'ombre de mon père qui y entrait probablement pour chercher Marissa et maman. Pourquoi Marissa n'était pas avec moi, elle était pourtant dans la même pièce ! Comment je étais-je sortis de la maison ?
On attendait, un moment. J'avais froid. J'avais peur.
"Pourquoi ne reviennent-ils pas ? Ils devaient tous être sorti... " Au bout d'un long moment, les gens du village où nous vivions étaient venu avec des sceaux d'eau pour éteindre les flemmes. Nous vivions en campagne, il y avait peu de monde. Finalement, les flammes s'étaient éteintes. A ce moment, j'avais réussi à me lever et à courir dans la maison. Je sentais encore la chaleur des flammes. Je les cherchais. Là, j'avais vu quelque chose d'horrible. Le corps brûlé de mon père. Je cherchais encore dans la maison ma sœur et ma mère. Mais, je ne les trouvais pas...
" Elle a disparu, ta mère. Ta sœur a essayé de s'enfuir alerté le village, probablement. Elle n'a pas pu passer par ailleurs que le toit. Mais elle est tombée. Et, est morte. "Après de longues recherches, un villageois avait trouvé ma mère dans le grenier. Elle avait voulu s'y réfugier mais y est morte étouffé par le manque d'oxygène dû à la chaleur des flammes. Le médecin avait dû m'héberger avant de me guider jusqu'à un orphelinat.
Maintenant que j'y suis, je pense qu'il a plus voulu se débarrasser de moi qu'autre chose...