Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé



 
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 Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé

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Josué Starvinski

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Josué Starvinski
♣ Réparateur ♣


Rang : 7
Totem : grenouille
Messages : 66
Age : 24
Pseudo : Pan

Once upon a time
Âge du personnage: 10 ans
Date d'arrivée à Cloverfield: 25 dec 1940

Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Empty
MessageSujet: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMar 23 Avr - 21:12



Une étoile filante

"Feat. Asa Butterfield - Hugo Cabret"


▬ âge : 10 ans
▬ date de naissance : 25 décembre 1930
▬ catégorie : Orphan
▬ rang : 7
▬ date d'arrivée à cloverfield : 25 décembre 1940
▬ péché mortel : la Colère
▬ totem : Auparavant Chat, son totem a récemment été mofié par Lucifel. Il est maintenant Grenouille.





C'est tellement mystérieux,
le pays des larmes.
"Trop fragile et trop seul."


La peur. Peu d’adultes sont encore capables de se souvenir de l’intensité dont se pare la peur lorsqu'on est enfant. Ceux qui s’en souviennent la revivent au moindre effroi, comme l’empreinte indélébile de son passage. Josué Starvinski n’a pas encore à la revivre. Il la vit.

Josué vit dans la peur chaque jour, chaque nuit, à chaque instant. La peur le ronge et le vide, dévorant ses forces et volant ses couleurs. C’est un monstre invisible, insaisissable, qui prend tantôt la forme d’un Remord ou le visage du Sycophante. Parfois le monstre se drape dans les souvenirs passés pour prendre de la vigueur, ou insuffle dans son esprit des craintes futures. Parfois elle se gonfle, puissante et dévastatrice, jusqu'à transformer les corps et les formes environnantes. Jusqu'à dépasser le réel, le logique, le supportable.Toute entreprise est bonne.
Josué subit la peur comme on subit un destin. Il a renoncé depuis longtemps à la combattre. Il se contentera de l’éviter, la fuir, et dans ses humeurs les plus vaillantes, de la raisonner. Ce n’est pas une chose malaisée que d’infliger la peur à Josué. Il s’effraie facilement. Une ombre, un son brutal, un contact, une histoire, un souffle dans sa nuque… Ce sont des ingrédients suffisants pour faire grandir la peur. Elle l’a rendu méfiant, craintif, nerveux, fermé, perturbé. Elle l'a déréglé. Elle l'empêche de réfléchir, de comprendre, de voir le monde tel qu'il est. Elle en a fait un enfant sauvage. Elle l’a affaibli. Elle l’a durci aussi, un peu. Pas assez.

A cause de la peur, Josué a le sommeil trouble et l’imagination fertile, ce qui le rend encore moins résistant que les autres. Il invite aux mauvaises farces des sales gamins. Il attire les cauchemars qui rôdent au-dessus des lits. Il ne peut se retenir de sursauter, de trembler, et même de mouiller ses dessous parfois. Les nerfs à vif, toujours. Il a l'air de s'agiter pour rien, trop vite et trop fort. A fleur de pot. Il parle tout seul, se consume en chuchotements déchaînés, sifflants, comme des incantations secrètes de dernier espoir, pour éloigner les monstres, les images, les songes animés. La sueur perle à son front pâle.
Il hallucine, cauchemarde les yeux ouverts. Lui seul entend ses cris et lui seul voit ses monstres. La peur l'isole et l'enfonce. Elle le saisit par la cheville en attendant de l'avaler. Tout cru.

Et au-delà de ces angoisses tenaces, Josué est courageux. Comme tous les enfants trahis par la vie. Il n'a pas le choix. Il ne se trouve pas courageux. Ses culottes souillées révèlent sa faiblesse. Oh certes, il sait se montrer digne, même avec ce rang qui lui donne à peine le droit d’exister. Même avec cette vie qui ne rime plus à rien, puisqu’elle est arrêtée, éteinte, figée dans la peur. Il ne pleure pas beaucoup, et lorsqu’il pleure c’est en silence.


Mais Josué ne connait pas que la peur. Elle n’a pas encore eu raison de tout son être. L’âme de Josué est habitée de très jolies choses, que l’on verrait plus aisément si la peur ne les recouvrait pas comme une brume macabre. On découvrirait un enfant vif, malin, doté d’une conscience et d’une intelligence étonnantes pour un être si jeune.

Son imagination, lorsqu’elle n’est pas fouettée par l’épouvante ambiante, lui fait croire qu’un monde de fantaisie se niche derrière les murs damnés de l’orphelinat. A défaut de pouvoir les franchir, il s’évade par l’esprit, éclairant la grisaille de son univers par ses chimères secrètes. Son esprit malade ne transforme pas seulement les sourires en bouches de monstre, les ombres en démons et les souvenirs brûlants en menaces latentes. Son esprit malade change les infimes beautés qui l'entourent en manifestations féeriques, magiques, pures. Il devient alors enjoué, éloquent et pétillant, tel que la réalité ne le lui permettrait jamais. Il invente et joue au gré du vent, au gré des humeurs, toujours dans la solitude qu’il a fini par préférer à la compagnie. Il a su préserver, rien qu’un peu, l’insouciance précieuse de l’enfance. C’est fragile, c’est aussi précaire qu’un funambule dans la tempête, mais Josué s’y accroche. Il tient bon. Il sauvegarde sa bulle. C’est à ces moments que Josué sourit. Il sourit vraiment. Et tant pis s'il passe pour un fou. La gaieté, sous toutes ses formes, est une chose trop incongrue pour paraître saine ou logique dans l'enceinte de Cloverfield.
Il arrive toutefois que Josué se plonge dans des rêveries sombres ou mélancoliques, éteint et immobile, et personne ne saurait dire alors quels tourments accablent son âme. Personne ne saurait dire ce qu'il voit, et ce qu'il ne voit plus.


Et puis, il y a la colère. Josué supporte mal l’injustice et la violence, qu’il a trop connues. Lorsqu’il est témoin de l’un ou l’autre de manière trop intense – il ne peut s’élever à chaque expression d’injustice ou de violence, ou il ne serait plus –, son caractère éteint et renfermé s’enflamme brusquement, brûlant de colère. Josué n’est pas un rebelle. Il se soumet aux règlements car il sait qu’il ne peut survivre autrement. Il est trop faible. Pourtant cette fureur sourde qui gronde en lui s’anime, parfois, et le rend fou de rage, voire indocile et incontrôlable. Il entre dans « ses crises » entre hystérie et démence. La peur peut se mêler à la fureur et son petit corps devient le théâtre d’une apocalypse intérieure. Son imagination s'embrase avec le reste, le monde bascule, tourne, les contours s’assombrissent, se déforment, comme dans un mauvais rêve. Il est hors de contrôle, hors d'atteinte, en prise avec des choses trop grandes pour lui. L'esprit est ailleurs.
Ces accès sont connus des orphelins. C’est la raison pour laquelle il n’est jamais parvenu à accéder à un rang plus élevé. Chacune de ses petites révoltes lui a valu d’être châtié, et condamné à la plus basse condition. Sa raison déjà bancale ne lui permet pas de se contenir indéfiniment.

Josué est fébrile, facilement malade et fiévreux. Sa santé n’a pas tenu le choc face à toutes ces agressions. Son corps comme son esprit demeurent marqués, souillés par la douleur et l’angoisse. De nature asthmatique, Josué n’a guère la possibilité de se soigner à présent que les adultes ont disparu, emportant avec eux les réserves de médicaments. Son existence rude et solitaire lui a appris à se débrouiller. Pas assez.

Et... Josué a un secret. Il imagine – ou bien est-il simplement le seul à le voir – que son frère Isaac, mort quand lui a survécu, est devenu un fantôme. Isaac fantôme est là, toujours, quelque part. Il le suit, le regarde, le veille. Les autres enfants, lorsque Josué leur avait fait part de cette confidence, s’étaient moqués de lui et lui avaient donné une réputation de dément, car cette histoire lugubre ne faisait que compléter son tempérament instable – à présent halluciné. Depuis, Josué garde ce secret en lui, fermant à double tour les portes de son cœur. C’est cette existence impitoyable, dehors comme dedans – car Josué a été jeté dans le monde avant d’être enfermé dans sa bouche obscure, Cloverfield – qui l’a rendu si durci, si secret. Il demeure pourtant  très, trop sensible, le cœur comme écorché, même auprès de ses camarades lorsque ceux-ci sont blessés.

En somme, il n’est ni particulièrement bon ni très mauvais, c’est un enfant trop fragile et trop seul qui se bat contre des monstres qui feraient fuir bien des adultes.






Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin.
"C'est le système"



  • Que pensez-vous de la Royauté ? La Princesse, Josué s’en moque. Elle parait lointaine, instable, parfois potiche. Elle rappelle les sœurs de Cendrillon. Josué la respecte et suit les usages car il y est obligé. Il ne l’apprécie, ne l’estime et ne la considère pas. Le Prince, c’est une autre affaire. Il s’insurge intérieurement contre sa sournoiserie et son égoïsme, et se surprend même à s’interroger sur sa légitimité au trône. Le Prince n’a aucun attribut distinctif, en dehors d’un plaisir certain à dominer, qui lui permet d’occuper ce poste plus qu’un autre. Malgré cela, Josué ressent des choses ambiguës pour son souverain. Au-delà de leur statut que tout oppose, il y a comme un lien, une connexion, qu’il ressent plus qu’il ne comprend. Il fait parfois des rêves où Lucifel devient un ami, un double, un autre frère. Troublé par ces pensées, il préfère demeurer discret et éloigné du Prince. Rester dans l’ombre, il sait faire. Sauf pendant les crises, bien sûr.


  • Que pensez-vous de l'Aristocratie ? Josué n’a pas d’avis négatif ou positif sur l’aristocratie. Il est trop jeune pour songer à des idéaux de ce genre. Il la subit avant même de pouvoir y penser. Il les maudit en secret, les méprise en pensée, les glace du regard, mais jamais une insulte ne traversera ses lèvres. Il n’a pas le choix. C’est le système, et il est trop petit et trop faible pour oser le contrer. Il ne respecte pas la classe supérieure parce qu’elle est respectable, mais parce qu’elle inspire la crainte et respire la cruauté. En revanche, il sera plus enclin au dédain envers la cour qu’envers le Prince lui-même, car il les juge lâches et faux.    


  • Quel est votre sentiments sur Le Sycophante et les Remords ?  La peur. Une peur ambiante, ancrée dans les murs, vagabondant au-dessus de leurs têtes comme un gaz dispersé dans l’atmosphère. Une peur au réveil, au coucher, une peur inapaisable. Josué est un enfant. Il a toujours peur des monstres et des ténèbres. Alors lorsque ces deux choses se mêlent et prennent vie, la peur s’intensifie tant qu’elle semble faire partie de l’air lui-même. Le Sycophante est sa hantise suprême, les Remords sa crainte perpétuelle. Ils peuplent son monde et nourrissent ses frayeurs.


  • Quel est l'investissement de votre personnage dans la course aux privilèges ? Trop fragile, trop instable, trop lunatique. Josué est condamné par son caractère bizarre. Dans ces meilleurs jours, ceux où une force nouvelle semble gonfler son cœur, il se décide à travailler dur, se contenir, se forcer, se brusquer, afin de parvenir à un meilleur poste. C’est ici le seul avenir possible. Accéder à un autre rang, avoir une position plus confortable, obtenir une ration supplémentaire de ragoût… Les orphelins ne peuvent s’autoriser d’autres aspirations. Il ne souhaite pas devenir plus proche du Prince ou faire partie de la cour, il aimerait juste connaitre un sort moins difficile. Mais ses accès de rage et sa nature étrange le tienne à l’écart, toujours à l’écart des privilèges.






L'enfance est une chose étrange, à la fois adorable et exténuante.
Un trésor et un chaos.
"Cours Jojo, cours."



Le destin voulut que Josué Starvinski naquît le jour de Noël 1930, et bien que ce jour n’eut pas de grande signification pour sa famille – ils étaient juifs – , ses parents le reçurent comme une bénédiction. N’ayant eu jusqu’alors que des filles – déjà trois – les parents Starvinski désiraient ardemment compter dans leur foyer un petit homme, et voilà que Dieu leur faisait la grâce de deux garçons d’un coup. Josué et Isaac Starvinski, l’un à la chevelure brune et les yeux clairs, l’un à la chevelure blonde aux yeux sombres, devinrent très vite inséparables et complémentaires. Seules ces couleurs les opposaient, d’apparence comme de tempérament. Josué apprit à jouer du piano, Isaac du violon. Ils n’avaient guère d’amis, leur seule compagnie suffisait. Joseph Starvinski, un homme juste et doux dont la gaieté était aussi tenace que son accent polonais, était horloger dans sa propre boutique, et bien que l’argent peinât à rentrer dans la caisse en ces temps troublés, la famille n’était pas malheureuse. Si l’argent ne fait pas le bonheur, sachez que la pauvreté ne fit pas le malheur des Starvinski. Leur mère, quant à elle, était une femme ferme mais tendre et rêveuse, un caractère qu’elle transmit à son fils en même temps que la couleur de ses cheveux. Josué passait son temps entre les jeux d’osselet, les billes et l’observation du labeur méticuleux mais non moins fascinant de son père, qu’il entendait reprendre un jour. Isaac rêvait lui d’être explorateur ou journaliste, des métiers d’aventure auxquels Josué préférait les rouages compliqués des horloges.

A l’école, Josué et son frère se faisaient régulièrement raillés et rejetés. On prétendait qu’ils puaient, qu’ils mordaient, ou même encore que leur blouse avait été tissée à partir des parures d’un mort. Il y eut même des bagarres, car les enfants suivent les idéaux de leurs parents, et à cette époque les idéaux n’aimaient pas la présence des immigrés juifs. Le port de l’étoile jaune fut une humiliation brûlante pour les deux enfants, qui en outre n’étaient aucunement pratiquants. Aucun de leurs parents n’étaient très impliqués dans la religion, leur père acceptant même de fêter Noël, une fête chrétienne, car il avait foi en la joie et la fantaisie bien plus qu’en la religion. Au fond, Josué ne savait même pas ce que c’était, être juif.

Isaac était un peu plus grand et robuste que lui, il tombait moins souvent malade et se révélait souvent le vaillant défenseur de son jumeau. Pourtant, peu à peu les deux frères s’isolèrent dans l’appartement étroit où vivait la famille, évitant le plus possible de frayer avec les enfants « normaux ». Ils se sentaient indésirables, ils l’étaient, et les efforts de leur père pour leur faire croire à de meilleurs jours n’étaient plus si efficaces. Josué, craignant que ce statut fût justifié, se mit à se frotter le corps pour faire passer l’odeur dont on l’accusait. Son innocence et sa logique d’enfant, pas encore entachés par les folies des grandes personnes, ne comprenait pas le sens de cette hostilité.

On les chassa bientôt de l’école de musique dans laquelle ils prenaient leurs cours. Ils parvinrent cependant à poursuivre leur enseignement grâce à un ancien chef d’orchestre, juif comme eux, habitant le même immeuble. Malheureusement, ce dernier fut déporté quelques mois plus tard. Un climat de crainte s’abattit douloureusement sur leur petite communauté. Les sourires et les cris de joie des enfants Starvinski s’évanouirent petit à petit, laissant place à des visages fermés et craintifs. Isaac et Josué n’osaient plus toucher à leur instrument. Le silence autant que la peur régnait dans leur foyer. Ce fut à partir de ce jour que la peur s’immisça dans les entrailles de Josué. Encore faible et lointaine, elle ne faisait que le toucher du doigt. Josué ignorait tout d’elle et de sa voracité. Pour l’instant.

Alors il y eut les rafles. Les premières, épargnant les femmes et les enfants. Joseph Starvinski, de plus en plus émacié à force d’inquiétude, partait dormir dans la cave, pour ne pas prendre de risque. Josué posait des questions, il avait toujours été celui qui pose des questions. On ne lui répondait pas. « Pourquoi emmène-t-on les juifs ? Où vont-ils ? Qu’est-ce qu’ils font là-bas ? Pourquoi papa ne dort plus à la maison ? » « Tais-toi, Jojo, ne dis plus rien ». Ne dis plus rien. Et un jour, plutôt une nuit, ils partirent. Josué quitta le petit appartement parisien qu’il avait toujours connu, sans comprendre qu’il ne le reverrait jamais plus.



♠   ♠   ♠




Ils prirent le train, au cœur de la nuit, chacun vêtus de leur petite cape noire et de leur béret, tenant fermement les mains de leurs parents. Le voyage aurait été excitant si la peur ne s’y était pas invitée, comme elle semblait s’en permettre de plus en plus souvent. Mme Starvinski, les traits tirés, ne disait pas un mot, mais ses yeux étaient humides et sa bouche tremblante. M. Starvinski ne posait pas son regard sur ses deux fils, comme s’il n’osait pas les regarder de peur que quelqu’un chose s’effondre. Peur, encore. Un peu avant l’aube, ils arrivèrent dans une gare inconnue, dans un endroit qui ne ressemblait pas du tout à la Gare de Lyon ou celle de Montparnasse que Josué avait vu une seule fois. Perplexes et fatigués, les deux enfants se laissèrent guider par le pas vif et fuyard de leurs parents, qui parcouraient maintenant ce qui ressemblait à un vieux village de campagne. Ils marchèrent ainsi jusqu’à ce que le soleil émergeât enfin de l’horizon, baignant l’atmosphère d’une clarté pâle. Josué était soulagé de voir le soleil faire fuir la nuit, mais il serrait très fort la main de sa maman afin de s’assurer qu’elle ne pourrait lui glisser entre les doigts. Ils débouchèrent devant une grande bâtisse tout en pierre, une sorte de ferme. C’était à l’inverse de l’appartement. Très épais, long et plat. M. Starvinski frappa à la porte.

Un homme à l’allure mauvaise ouvrit. Pas très grand mais massif, trapu et mal rasé, ses cheveux étaient aussi noirs que ses yeux, et sa voix aussi sèche que ses mains. Il dit simplement :

–  Vous avez l’argent ?

M. Starvinki sortit une enveloppe fourni de la poche de son veston et la tendit, légèrement tremblant, à l’homme, qui s’avérerait s’appeler M. Mouchard. Ce dernier fit un bref signe de tête et repartit dans sa demeure de pierre en laissant la porte ouverte. Mme Starvinski, incapable de se contenir plus longtemps, s’écroula à terre en enlaçant brusquement ses enfants, qui n’avaient alors que sept ans. Elle pleurait en leur disant des choses en yiddish, le dialecte des juifs de l’est qu’ils ne comprenaient qu’à moitié. Ils comprirent tout de même : « je vous aime ». L’un et l’autre étaient tout aussi confus et déconcertés par ce qui se passait. Ils ne pouvaient réaliser la gravité de la situation, en particulier car celle-ci leur avait été jusqu’alors épargnée. Ils ne savaient pas que les pleurs de leur mère étaient synonymes d’adieu. Ils ne savaient rien, et ce fut cette ignorance même qui retint leurs larmes.

Leur père, quant à lui, se pencha à leur niveau et leur dit doucement, un sourire tremblotant au bord des lèvres :

– Vous êtes grands, maintenant, vous avez tous les deux l’âge de raison. Soyez très prudents. Malgré tout ce qu’on pourra vous faire subir, ne tentez jamais de vous échapper. Et surtout, ne vous séparez pas. Nous reviendrons vous chercher quand la guerre sera finie. C’est promis.

Ce fut les dernières paroles de Joseph Starvinski. Afin de ne pas laisser leurs autres enfants seuls, car la cadette n’avait que treize ans, le couple dut repartir en direction de la capitale. Ils ne tinrent pas leur promesse. Ils furent emportés, eux et leurs trois filles, lors de la rafle du Vel d’Hiv, jusqu’au camp de Beaune-la-Rolande, avant d’être transférés vers Auschwitz. Mais cela, ni Josué ni Isaac ne le savaient.
Ce fut le premier abandon de Josué.

Leur existence fermière était bien plus rude que ce qu’ils avaient connus jusque là. M. Mouchard leur avait clairement fait comprendre qu’il avait fait le sacrifice de les prendre en charge uniquement à cause de l’argent. Il était bien gagnant dans l’affaire, car en plus d’avoir reçu l’ensemble des économies durement acquises de la famille Starvinski, il s’offrait de la main d’œuvre gratuite en faisant travailler ses locataires sans répit. En plus des travaux de ferme et de champs, auxquels les deux enfants durent s’accommoder très vite, les châtiments corporels, les injures et les humiliations ne tarissaient pas dans la maison. Chaque soir, les garçons se couchaient dans leur paillasse le corps couvert de bleus, l’esprit labouré par les offenses en tous genre dont les martelait leur hôte. Par ailleurs, le fils de M. Mouchard, un bon chrétien de dix-sept ans à la mine bienheureuse, se révélait sous une nature toute autre avec les deux enfants. Ce fut Josué, le plus fragile, le plus affaibli, celui dont la conscience pourtant maltraitée de toute part était toujours enveloppée d’innocence, qui subit le plus sa fourberie. Isaac tâcha de le défendre, mais bien souvent il ne fut pas capable d’éviter le pire. Les choses que le fils Mouchard infligea à Josué furent si abominables qu’il n’y a pas de mot assez juste pour les décrire. La peur devint un composant fidèle de leur univers, venant et revenant, grandissant au fil des jours. Elle se présentait sous l’aspect d’hommes et de menaces, de gestes et d’affronts. Elle devenait puissante.



♠   ♠   ♠



Au terme de quelques mois, les enfants n’étaient plus que les ombres d’eux-mêmes. Pâles comme des spectres, cernés et amaigris, le corps épuisé par ces traitements insoutenables, ils étaient plus morts que vif. Les maigres rations de repas qu’on acceptait de leur donner ne suffisaient pas à leur rendre leurs forces. Pourtant, lorsque Josué se mit à défaillir, puis à vomir dans la cour de la ferme, personne ne consentit à lui faire voir un médecin. Les traces de sa maltraitance quotidienne étaient trop manifestes. Ce fut ce qui décida son frère à l’irrévocable.

La nuit-même, il énonça son plan. Papa et Maman ne reviendraient pas. C’était à eux de s’en sortir. Seuls. Rassemblant ce qui leur restait d’affaires dans des sacs de toile, toutes marquées au fer rouge par cette étoile infernale, ils enfilèrent leurs plus épaisses culottes courtes, leur plus chaud tricot, leurs plus grosses chaussettes de laine, se couvrirent de leur cape, et s’enfuirent dans la nuit noire. Le chien, leur unique ami en ce lieu maudit, ne fit pas un son. Il se contenta de regarder les petites silhouettes s’éloigner en courant. Son regard semblait dire « bonne chance ».

Josué, qui tirait le seul avantage de sa chétivité dans son agilité, avait réussi à dérober du pain et du fromage dans la cuisine. Ce fut ce qui constitua leurs repas durant trois jours. Ils essayèrent bien de chasser du lapin, mais aucun ne se résolvait à tordre le cou de l’animal. Leur existence rude des derniers mois, au contraire de les endurcir, semblait avoir exacerbé leur sensibilité. Ils ressentaient d’avantage la souffrance des êtres, même les plus insignifiants. Leur fugue ne dura pas longtemps, car au matin du troisième jour, ils furent attrapés par des gendarmes. Tous deux étaient bien peu au fait des affaires politiques du moment. Ils ignoraient l’étendue de la collaboration. Par conséquent, leur candeur d’enfant et le respect inébranlable qu’ils avaient pour la police française les incita à dévoiler tout de leur histoire. Y compris leur statut d’indésirables. Dans le grand bureau de la gendarmerie, l’espoir renaissait dans leurs yeux autant que la vie dans leur cœur. Le gendarme passa un coup de téléphone. La porte du cabinet s’ouvrit. Un commandant nazi fit son apparition.

L’espoir mourut, et tous deux crurent mourir aussi, là, sur leur chaise. L’allemand s’approcha d’eux lentement, les talons de ses bottes claquant sur le sol. Il sourit d’un air de requin.

– Comment vous appelez-vous ? demanda-t-il de son accent sec, le visage tout proche de celui de Josué.

Il sentait l’eau de Cologne très fort. Josué ne dit rien. Il était complètement tétanisé, son cœur battait furieusement jusque dans ses tempes. A nouveau, son esprit était échauffé par la confusion, embrumé par la peur. Elle avait pris la forme de l’officier nazi. Elle s’attisait, comme un feu de joie.

–  Monsieur, laissez-nous partir, lança soudain Isaac. Nous sommes sans parents. Nous ne savons pas où ils sont.

Voyez-vous, Isaac pensait encore que les allemands ne s’en prenaient qu’aux hommes. Il ne s’imaginait pas qu’à présent, même les enfants étaient une menace à éradiquer.
Le nazi le regarda fixement, puis il donna un ordre à son lieutenant en allemand. Comme l’allemand ressemblait un peu au yiddish, Josué ne comprit que deux mots : « aller » et « juif ». Il comprit qu’ils ne seraient pas relâchés.

Ce fut ainsi que les deux frères se retrouvèrent dans un train à bestiaux, dans lequel étaient entassés des dizaines de personnes pour la plupart dans un sale état. Tous deux restaient collés l’un contre l’autre, agrippant leurs mains comme une bouée de sauvetage. Ils avaient à peine huit ans. Josué ne comprenait pas plus que ce qui se passait que les évènements qui avaient précédé. Il ne comprenait plus rien. Le trajet en train dura une éternité. Des vieillards tachèrent leurs pantalons. Des femmes s’évanouirent. Des hommes pleurèrent. Un bébé mourut. Puis, le train crissa, les portes s’ouvrirent. Isaac et Josué tenaient à peine sur leurs jambes.



♠   ♠   ♠




La vie dans le camp était une vie de crasse et de solitude, régie par la peur. Ici elle régnait en maitre, en dieu, personne ne résistait à son emprise. Les enfants étaient tondus pour éviter les poux, ou était-ce simplement pour les enlaidir, les humilier d’avantage... Les deux garçons dormaient dans la même couche, sans matelas et sans couverture, au milieu de dizaines d’enfants abandonnés comme eux. Les plus grands, de douze ou quatorze ans tout juste, s’occupaient des plus petits, parfois des nourrissons. Les infirmières étaient toujours débordées. Des enfants mourraient tous les jours, de la colique ou de la diphtérie, parfois c’était simplement de faim ou de soif. Mais le pire, c’était l’incertitude. Aucun d’eux ne savait ce qui allait se passer. La peur devenait une peur de tout, de tous les jours, une peur de l’instant et de l’avenir. Chaque soir, Josué s’endormait en se demandant s’il se réveillerait le lendemain. Il ne craignait pas la mort. Il craignait la douleur, la maladie ou la solitude. Il craignait la peur.

Au bout de ce qui sembla une vie entière, Isaac vint un soir trouver Josué dans les toilettes insalubres du camp. L’idée de pudeur et d’hygiène semblaient avoir été bannie de ce lieu. Isaac l’attira à l’écart et lui confia qu’après avoir écouté une conversation entre les gardiens du camp – des gendarmes tout à fait français – il avait découvert que tous les enfants rejoindraient leurs parents dans les autres camps. Ceux de Pologne. Josué fut rempli de joie à cette nouvelle, mais Isaac calma bien vite ses ardeurs. Les camps de Pologne, on en revenait pas. Les gendarmes, ils les appelaient : les camps de la mort.

S’évader, à nouveau. Préparer les affaires. Repérer les tours de garde. Garder ses capes sur le dos malgré la chaleur, pour ne pas se faire lacérer par les fils en barbelés. Le moment du repas, que tout le monde attendait avec fébrilité, était le moment propice. Le seul. Ne pas manquer son coup. Dès le lendemain, ils mirent leur plan à exécution. Ils ne pouvaient pas attendre, Josué le savait. Tout le monde ici attendait sa mort, dans l’angoisse et le désespoir. Attendre était une affaire de condamnés.
Ils s’approchèrent des barbelés et creusèrent la terre à mains nus, s’effritant les ongles, le cœur battant la chamade. Josué passa le premier, rampant sur le sol aride aussi vite qu’il le pouvait. Isaac suivit.

Soudain, un cri déchirant se fit entendre. Josué tourna la tête sans pouvoir se relever, et il vit son frère se faire tirer en arrière et relever par le col par un gendarme. Il venait de se faire prendre. La panique s’empara de lui. Il était incapable de faire un geste. La peur l’immobilisait.

–  Tu croyais t’échapper, c’est ça ? Hein, youpin ? Tu voulais fuir ?

Il lui donna un violent coup de la crosse de son arme. Josué cria en voyant son frère s’effondrer sur le sol. Il eut envie de pleurer, mais la peur retenait l’eau de ses yeux.

– Viens ici, toi ! s’écria le brigadier, son visage rouge et luisant s’approchant de lui.

Isaac se releva alors et s’écria « Non ! » en distribuant un puissant coup de pied au gendarme qui tomba à genoux.

–  Cours, Jojo ! Cours !

Josué ne bougeait pas, complètement pétrifié. Isaac attrapa une pierre à ses pieds et la lança vers lui.

–  Dégage ! Allez, pars ! Ne t’arrête pas !Tire-toi, putain ! Fuis, Jojo, je t’en supplie, fuis !

Sans avoir le temps de réfléchir, Josué continua de ramper jusqu’à la dernière rangée de barbelés. Il se releva et regarda derrière lui. Le gendarme était en train d’appeler la garde, un peu plus loin. Le visage de son frère le fixait intensément, les mains crispées sur les fils de barbelés, et ce visage semblait se détacher de manière surnaturelle du camp, des cris, de cette misère, du monde entier. Ce visage devint l’univers pendant un instant, jusqu’à ce qu’une chose vînt troubler cette vision d’absolu. Une chose en uniforme qui braquait un fusil dans sa direction. Josué se retourna, et courut aussi vite qu’il put, car la peur donne des ailes, alors Josué courut comme vole un oiseau, il courut pendant des heures, des jours, et il finit par s’écrouler sur un chemin. Il venait de vivre son deuxième abandon.

Il ne sut jamais comment cela se produisit, car tout était voilé dans son esprit. Il était comme sur off, débranché, désactivé. Il sut simplement qu’il fut recueilli par une famille très noble, une famille anglaise qui possédait une résidence secondaire dans la campagne française. On le nourrit, on le lava, et on soigna ses pieds meurtris. Ensuite, le couple britannique, qui n'avait pas d'enfants, décida de le garder, comme on garde un petit chat, et de le ramener en Angleterre. Sous une fausse identité, il quitta la France, le pays qui l'avait fait naitre et mourir à la fois. Il prit le bateau pour la première fois et découvrit la Grande-Bretagne. On ne le fit pas aller à l'école mais on lui apprit l'anglais et le dessin. Il passa des mois dans la maison riche et propre de ses sauveurs, mais il ne dit jamais un mot et n’esquissa jamais un sourire. Il était mort, vide à l’intérieur. Josué ne passait son temps qu’avec les animaux, les seules créatures disposées à lui arracher quelques moments de vie. Lorsque le couple parvint finalement à avoir un enfant, un petit garçon qu'ils appelèrent Terrence, ils décidèrent de se débarrasser de Josué. Chez certaines gens, les élans du cœur vont et viennent aussi soudainement que des courants d'air. On l’éveilla au milieu de la nuit de son dixième anniversaire pour le conduire à la voiture, qui roula pendant des heures jusqu’à une grande bâtisse vieille et austère. Un orphelinat. Troisième abandon. Josué n’eut même pas peur. Il n’en avait ni la force ni le cœur. Il aurait dû.

Sans lui dire quoique ce soit, on le déposa à l’entrée de l’établissement, muni d’une petite valise rassemblant ses effets. Parmi eux se trouvait une des étoiles en toile qu’il avait été condamné à porter.

Josué eut la chance de connaitre le temps où les adultes étaient encore là, jouant le rôle des parents lorsque ceux-ci n’étaient plus. Il n’en garde que peu de souvenirs. Il se souvient d'une femme de chambre, plutôt bonne et tendre avec lui, qui lui parlait de l’importance des veilleuses. Il se souvient de l’odeur de certaines tourtes, des ballades main dans la main quelques samedis matins, des voix graves et profondes des grandes personnes qui savent gronder et puis rassurer comme les enfants ne le savent pas encore. Il est probable que ces souvenirs aient été embellis par sa mémoire, qui se chargea de déposer sur eux un parfum de tendresse qui n’était pas si doux en réalité. La mémoire joue avec nos sentiments jusqu’à tromper le cœur le plus sûr. Puisque au creux de sa mémoire, celle que Josué a préféré refouler, nous trouverions des monstres plus terribles encore que le Sycophante. Un directeur dont le sourire évoquait celui d'un Loup, qui parlait de ses yeux bleus, qui proposait des promenades, qui savait infiltrer la douleur dans les corps et les âmes sans que Josué ne sût comment ladite douleur avait pu apparaitre si vite, si fort, si imprévisible. Une cuisinière insistante à la voix doucereuse, dont les mets délicieux semblaient mystérieusement aggraver la santé déjà vacillante du petit garçon. Une infirmière au regard brillant, comme sous l'effet d'une fièvre, qui semblait toujours ravi d'accueillir Josué en un de ses lits. Les visages s'effacent, ne reste que les impressions, les sensations confuses ou soudaines, que Josué tâche de sceller en lui-même. Il craint de ne pouvoir tout supporter. Les adultes avaient au moins ce privilège : ils retenaient les monstres dans leur obscurité.

Josué ne se souvient pas du jour de la disparition. Il se souvient que soudainement, ce fut le chaos, et que la peur devint plus grande encore, plus avide, plus puissante que jamais. Que les monstres surgirent du noir car plus personne ne les chassait. Il se souvient que tout changea. Avec le temps, les souvenirs s’envolent, car le temps n’a pas de place ici. Josué sait qu’il est prisonnier. Il sait qu’il est seul. Il sait qu’il n’est presque rien, presque mort. Alors il tente juste de tenir debout. De ne pas laisser son corps trembler, ses yeux frémir. D’être fort. Comme Isaac. En attendant d’être libre. Comme Isaac.







Pan

"Ainsi Pan, tout ceci est ton oeuvre."


▬ Âge : Assez jeune.
▬ Sexe : Je suis un garçon qui vole.
▬ Double compte : Pas encore…
▬ Comment avez vous connu le forum ? En cherchant un forum sur un orphelinat.
▬ Qu'en pensez vous ? Voyez vous des améliorations à apporter ? Je trouve le contexte riche, sombre et complexe, ce que j'adore ! Le style du forum aussi bien dans le fond que dans le décor, est original et fascinant. On s'y perd juste un peu parfois.
▬ Autre chose ? J’espère juste être à la hauteur !



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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMar 23 Avr - 22:04

Bonsoir et bienvenue à Cloverfield ! :ange

Tout d'abord, je pense que tu n'as pas copier le lien de ton avatar au bon endroit. Tu dois l'héberger et copier dans cette ligne : "Envoyer l'Avatar à partir d'une URL :". Là il sera au bon format~

Pour le reste, ton personnage est très intéressant. Tu as bien utilisé le contexte historique, ça fait plaisir de voir des personnages bien intégrés dans l'époque - aussi catastrophique fut-elle. Tout me semble bon, à part à la fin. Tu dis qu'il est arrivé à l'orphelinat après des heures de voiture, mais Cloverfield se trouve en Angleterre et il n'y avait pas de tunnel sous la manche, donc bateau. De plus, ce n'était pas simple de passer outre-manche donc je veux bien que tu expliques comment il s'y est pris. Ensuite, le personnel de l'orphelinat était extrêmement limité : le directeur (Monsieur Kauffman), la bonne à tout faire (Martha Valdez, qui pourrait se rapprocher de la Pauline dont tu parles. C'est une femme âgée un peu rêche mais sympathique quand on la connaît bien), le jardinier (Gregory Wilson), la cuisinière (Rebecca Hingley) et l'infirmière (Lillian Hingley). Je veux bien que tu parles de la disparition des adultes et tout sera bon ! :happy

Bonne continuation !
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMar 23 Avr - 22:40

Bonsoir, merci de cette bienvenue.
Je suis désolé de mes erreurs, elles ont été rectifiées. Je précise tout de même à la fin que Josué ne se souvient pas bien de la disparition des adultes, tout est flou à cause de la perte de notion de temps. Pour l'Angleterre j'ai arrangé le récit.
En revanche pour l'avatar je n'arrive pas du tout à m'en occuper, j'ai essayé trois hebergeurs d'images en copiant l'url (pour les forums donc) et ça ne marche pas... Est-ce que je m'y prends mal?
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMer 24 Avr - 14:33

Ici Lucifel~

Tout est ok pour l'histoire ! La vie n'était pas franchement plus belle quand les adultes étaient là mais si c'est un choix de faire en sorte que ton perso le ressente comme ça alors c'est bon~

Je te conseille celui que j'utilise qui est très simple. Tout ces machins de liens pour les forums et autres c'est foireux. Donc tu vas sur http://nimga.fr et tu cliques sur "télécharger des images à héberger". Tu sélectionnes ton avatar dans la fenêtre de dialogue et tu cliques sur "uploader les images sélectionnées". Quand c'est fait, tu t'occupes pas des liens sur fond blanc, tu cliques sur "lien direct" sous l'aperçu de ton image. Là, ça te l'ouvre dans une autre fenêtre, tu copies l'url et tu la colles dans "Envoyer l'Avatar à partir d'une URL :" dans ton profil. Et normalement c'est bon !
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMer 24 Avr - 17:14

Merci Lucifel, j'ai fait exactement ce que tu m'as dit, la taille de mon image est pile de 200x320, pourtant je vois que mon avatar est mis bizarrement, sur le côté... Je ne comprends pas bien, sinon je peux vous laisser faire si vous en êtes en mesure. J'avoue que j'ai du mal à comprendre pourquoi ça ne va pas! J'espère que je trouverais une solution.

Pour l'idée de la belle vie avec les adultes, c'est une façon de montrer que la vie rude qu'on mène nous fait souvent glorifier nos souvenirs, comme si on leur donnait plus de valeur qu'ils n'en n'avaient. C'est ce que Josué fait souvent. Heureusement que ça ne pose pas de problème, dans tous les cas il ne s'agit pas de vérité mais de ressenti. Merci encore, à bientôt j'espère...
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMer 24 Avr - 17:50

Je me permet d'intervenir, j'ai eu le même problème pour l'avatar. ^^
Il faut que tu héberges ton avatar et que tu copies son url, comme Lucifel te l'a indiqué et que tu colles le lien dans le cadre "Lier l'Avatar à partir d'un autre site". Normalement, ça devrait marcher. \o/
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMer 24 Avr - 18:19

Merci beaucoup Aileen !
Tu as raison ça a marché ! Ouf, je ne savais plus quoi faire, tu m'as sauvé la vie (presque). Merci mille fois !
Cette fois tout est bon Lucifel.
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Le Sycophante

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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeMer 24 Avr - 23:06

Je suis un peu bête, mea culpa, je me suis trompée de ligne D8 Heureusement qu'Aileen est là *admin qui pue*

Donc cette fois tout est ok ! Tu es donc validé~ (par le Sycophante, la classe)

Si le cœur t'en dis, tu peux poster une fiche de relations pour Josué ici, demander un rp et poster la participation de Josué au couronnement de la nouvelle princesse ! Tu peux aussi faire un tour sur le topic de l'intrigue principale pour te renseigner un peu sur la chasse aux feuilles ♥ N'oublie pas d'envoyer la (les) bêtises/hontes de Josué au Sycophante~ !
N'oublie pas de poster les formulaires correspondants dans le bottin des avatar, les postes à pourvoir et la liste des totems pour réserver ton avatar, ton travail à Cloverfield et ton totem !

Bon jeu ♥
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitimeJeu 25 Avr - 11:56

Merci beaucoup Syphocante (je suppose que c'est la dernière fois que je te remercierai) j'ai fait la plupart des choses, je vais regarder les events. Merci !
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MessageSujet: Re: Josué Starvinski ☼ Le garçon au pyjama rayé   Josué Starvinski  ☼  Le garçon au pyjama rayé Icon_minitime

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