Bon. Concrètement je sais ni grapher, ni dessiner, ni faire du pixel art ni euh à peu près rien impliquant des images. Par contre ben j'aime bien écrire et j'aime bien écrire sur à peu près tout et n'importe quoi. Sauf qu'en ce moment, je sais plus sur quoi écrire 8D Là vous me sentez venir hein ? (non ?) (bon.)

Bref, donc, concrètement, ce que je vous propose, c'est de "commander" des textes dans l'univers d'UC. Le principe est simple (je vous jure) vous me dites juste ce que vous voulez. Les personnages, situations, autres, et moi j'écris. Ça peut aller du plus barré au plus IC en passant par à peu près tout ce que vous voulez.

Bon je garantis ni la longueur (qui risque de varier), ni le temps que ça mettra mais bon voilà, si le coeur vous en dit, non seulement ça me fera plaisir mais en plus vous m'occuperez, eh !

Lucifel J. Sveinsson a écrit:

MIRAGE x ANDREAS ALL THE WAY /ambulance

Le Serment.

Les fleurs avaient bruissé doucement alors qu'elle inclinait délicatement la tête. Elle était gracieuse, toute de subtilité et de finesse, un éclat de porcelaine dans l'écrin de saleté qu'était l'Orphelinat. Assise sur l'un des champignons de la clairière du non-sens, elle semblait fixer au loin les arbres, impénétrable. Elle savait. Elle savait toujours. Elle était omnisciente, ne connaissait pas la surprise, ne la souffrait pas. Lorsque sa silhouette s'était dessinée entre les arbre, elle avait souri, presque malgré elle.

Autour de sa tête, les papillons violacés s'étaient agités avec plus d'ardeur.

« Andreas Asmodeus Sheppard » avait soufflé tout bas ses milliers de voix. « Je ne t'attendais pas. »

Il savait que c'était faux ; elle savait qu'il savait. Au loin, elle l'avait vu esquisser un geste de la tête pour la saluer : lorsqu'il avait approché, à peine avait-elle frémi. Ils savaient tous les deux que les dés étaient pipés ; elle n'était pas certaine que ça ait de l'importance, il était presque certain que cela n'en avait pas. Sans un mot, elle était descendue de son perchoir et le son étouffé de ses pas dans la clairière accrurent le silence autour d'eux. Il semblait à peine inspirait, elle-même ne respirait pas. Lorsqu'elle eut finit d'avancer, elle était à portée de bras. Il était inconvenant de la toucher : il n'avait pourtant pas hésité.

Il y avait eu sa main dans la sienne, la peau pâle, bien trop pâle, au contact de la sienne. Elle savait tout mais ne touchait rien. Elle les connaissait tous intimement mais n'en avait jamais approché un seul. Inquiète, surprise, elle n'avait pu retenir un frémissement. Le Mirage n'était qu'illusion altérée, éther, le concret ne l'affectait pas, n'avait aucune emprise sur elle. C'était différent, cette fois-là. Elle  savait bien pourquoi. Les doigts d'Andreas avaient caressé lentement son poignet avant de remonter, lentement, jusqu'à la saignée de son coude. Si elle avait été humaine, son cœur aurait accéléré. Si elle avait été humaine, peut-être l'aurait-elle embrassé.

Mais elle était fille du Sycophante, mais elle était une, parmi les multiples. Sans un mot, fugacement, elle avait déposé ses lèvres sur son front. C'était le mieux qu'elle pouvait offrir, le plus doux, le plus tendre, le plus vaporeux des baisers. Face à elle, il avait souri et, sans brusquerie, avait porté sa main à ses lèvres. C'était presque une promesse, un engagement : le silence de la clairière, solennel, lui conférait des aspects d'éternité.

La dame aux lys avait esquissé un délicat sourire en ôtant sa main de la sienne. Ils pressaient les limites, manquaient de fissurer les interdits. D'un pas lent, elle avait regagné son champignon, le regard d'Andreas rivé sur sa nuque. Elle savait que lorsqu'elle se retournerait, il serait parti.

Ça n'avait aucune importance, maintenant : il y avait ce serment entre eux. Cela valait tout le reste.